Le 8 novembre 2012, j’accompagnais la rencontre Agile Grenoble 2012. Une très belle expérience que j’avais retranscris dans un article… qui n’a jamais été publié…allez savoir pourquoi!
Un an plus tard, je reçois encore des retours de participants à cette rencontre! Voici celui de Bruno :
« Bonjour Nicolas,
A Agile Grenoble 2012 tu nous a fais une super fresque.
Je ne sais pas si tu es au courant, mais cette année elle a été imprimé sur des tasses et distribuée aux 500 participants d’Agile Grenoble.
Petit clin d’oeil (ça fait toujours plaisir):mon petit gars (4,5 ans) bois son petit dej tout les matins dedans. Ce matin il s’amusait à décrypter ’PO-SCRUM’
Bonne journée »
Bruno
Merci à toi Bruno pour me donner l’occasion de sortir du tiroir l’article que j’avais préparé, relatant la complexité du dispositif que j’ai dû accompagner, les questionnements et les choix qui ont été fait pour faciliter la communauté Agile.
J’espère que cette expérience servira à d’autres Facilitateurs Graphiques.
À la rencontre de la communauté agile…
Je souhaite partager avec vous une belle rencontre et les questions auxquelles j ai du répondre pour réaliser cette fresque.
Le 8 novembre dernier, j ai accompagné le forum Agile Grenoble 2012 qui a réuni près de 500 personnes autour des méthodes agiles.Cette journée organisée par le Club Agile Rhône-Alpes, a proposé aux visiteurs de voir et participer à 45 ateliers et 2 keynotes.
J avais carte blanche pour réaliser une fresque sur la journée…
Je tiens à remercier cette communauté qui est portée par des valeurs humaines et de collaboration, avec qui j ai eu beaucoup de plaisir à interagir. Venant moi-même du monde de la collaboration, j ai été surpris de la manière simple et efficace avec laquelle cette communauté se saisie des principes et outils collaboratifs et les font vivre, parfois même en dehors de leur métier d’origine!
Donc, 1 journée, 500 personnes, 45 ateliers et 2 keynotes…
Humm!… Difficile de collecter les informations lorsque se succèdent 5 rounds de 9 présentations en parallèle!
Quasi impossible aussi de comprendre le langage technique d’une communauté d’informaticiens et de développeurs qui a son jargon et ses codes! (sans mauvais jeux de mot ;o) )
Alors comment faire pour créer une synthèse de la journée en temps réel? Sous quels angles approcher le sujet? Comment créer du sens pour les participants?
Qui participent à tous les ateliers? Qui est à même de dire ce qui intéresse les participants si ce ne sont les participants eux-même? Avec l’aide des organisateurs, une équipe géniale de volontaires auto-organisée, nous avons donc positionné les participants comme vecteurs principaux d’information. Ce sont eux et les responsables d’ateliers qui allaient m’alimenter tout au long de la journée.
Comment faire pour que ce principe prenne? Comment lancer cette dynamique?
Nous avons présenté les principes et objectifs de cette fresque à l’ensemble des participants lors de l’introduction de la rencontre et il m’a fallu être pro-actif pour engager les participants dans un échange entre eux et avec moi.
Et lorsque se serrai lancé, Comment articuler toutes ses informations que j’allais recevoir au compte goutte?
Il me manquait une structure dans laquelle mettre l’information, il me manquait la façon de « découper » le contenu de cette journée. Le découpage chronologique ne marchait guère. Des grands thèmes apparaissaient bien en filigrane dans le programme mais ils étaient nombreux et je ne pouvais pas misé sur le fait que j’allais recevoir de l’information « manipulable » pour chacun d’entre eux. Après avoir retourné le problème plusieurs fois, j’ai décidé de plonger la tête la première dans la technicité des méthodes agiles. J’ai posé toutes les questions que j’avais à George, membre de l’équipe, en rajoutant toutes celles qui me venaient au cours de ses explications. Au fur et à mesure qu’il me donnait des détails, du vocabulaire, des principes, je notais avidement et commençais à créer des liens entre les éléments. Des groupes d’informations se créaient : les équipes, le rôle de chacun et leur rituels, les grandes étapes et principes de développement. Une trame cohérente se dessinait.
J avais enfin la structure qui allait me permettre de créer une base et sur laquelle allaient venir se greffer le patchwork d’informations en provenance des participants!
Après une ou deux itérations de la mise en espace de cette trame, j’étais prêt.
À l’accueil des participants, j’ai commencé à poser doucement cette première trame que j’ai finalisée pendant le premier keynote. À la sortie de l’auditorium, la fresque était prête à recevoir les contributions des participants. Surpris par cette fresque qui évoluait déjà devant eux, ils sont devenus moteurs du dispositif.
Les pauses et les transitions ont donc été pour moi des moments privilégiés pour aller à leur rencontre et glaner les messages et faits qui les ont marqués.
Au final, ce n’était pas une fresque de synthèse que j’ai réalisé plus qu’un support d’interaction pour les membres de la communauté.
Voilà mon aventure mais je suis sur que vous avez d’autres façons de faire et suis curieux de lire vos expériences propres.
Quelles sont vos expériences au cours desquelles il vous a fallu rester agile?
Comment vous y prenez vous lorsque vous ne pouvez pas suivre l’ensemble des échanges ?
Comment mettez-vous les participants dans le rôle d’acteur et de contributeurs à votre travail?
Hello Nicolas, c’est Bruno justement Re-merci pour ce super boulot, qui continue de vivre dans les mugs de 500 agilistes! Super boulot que d’arriver a intégrer aussi rapidement le vocabulaire de ce groupe; d’arriver a faire les liens, pour un résultat très synthétique et pertinent. Au plaisir de te recroiser dans un prochain éventement.
Merci Nicolas, pour cet article.
C’est effectivement très intéressant de voir comment tu t’es débrouillé pour récolter et trier autant d’infos d’autant d’ateliers. La trame de départ étant la clé. En ce qui me concerne, dans ces cas là, je me trouve un ou deux pêcheurs d’infos par groupe. Qui me ramènent le miel, et puis, je gratte, et je gratte. Du coup, je me retrouve souvent à simplement illustrer leur idée, ce qui n’est pas toujours des plus intéressant. Ton système m’a l’air beaucoup plus interactif et plus « fun ». Autant pour les participants que pour le scribe! Gracié! Bigsista